Cette publication s’inscrit dans la mission mutualisée « Bien vivre à +4°C », lancée en 2024 pour anticiper les effets du changement climatique dans le Sud-Aquitain. Elle fait suite à un premier numéro portant sur la perception des habitants, et précède un troisième numéro qui portera sur les solutions possibles d’adaptation, pour certaines déjà mises en place par les collectivités locales.
Pour rappel, la mission poursuit deux objectifs. Le premier est d’informer sur les impacts du changement climatique. Il s’agit de partager avec les acteurs et décideurs locaux des données précises sur les effets actuels et futurs du changement climatique dans la région. Ces impacts varient selon les territoires (montagne, littoral, zones rurales et urbaines) et soulèvent des enjeux spécifiques, qui sont analysés dans cette note.  Le second est de proposer des solutions d’adaptation. À partir des impacts identifiés, l’objectif est d’imaginer et d’évaluer des solutions d’anticipation permettant d’améliorer les conditions de vie des habitants dès aujourd’hui et pour demain, et d’assurer la résilience des territoires.

Concrètement, cette démarche repose sur plusieurs étapes :  

• Identifier les impacts locaux à travers des expertises scientifiques et des temps d’échanges.  
• Comprendre la perception des habitants et élus face aux changements climatiques et leur acceptabilité des solutions d’adaptation (enquêtes, micros-trottoirs, Labforum en 2025).  
• Explorer et tester des solutions déjà mises en place ou à concevoir.  
• Partager ces connaissances avec les décideurs pour faciliter des actions concrètes, notamment lors d’un « Forum élus » le 26 juin 2025.  

Ce deuxième numéro analyse les impacts locaux du changement climatique, en proposant une vision transversale des transformations en cours et à venir. 
Prenons un exemple marquant : en 1998, lors de la victoire de la France à la Coupe du monde, la température à Pau était de 26,5°C. En juillet 2022, elle a dépassé 38°C lors d’une canicule. Dès 2050, il est possible que les températures dépassent les 50°C dans nos territoires de plaine; il pourrait y avoir une dizaine de jours très chauds par an (>35°C) et une trentaine de nuits chaudes (>20°C). Ce nombre de nuits chaudes et de jours très chauds pourrait doubler en 2100.  Si nous ne pouvons agir seuls sur ces projections globales, nous avons le pouvoir, à l’échelle locale, de les anticiper et d’adapter nos territoires. 2050, c’est demain. Nous pouvons encore agir.